Temps de lecture : 3 minutes
Le système immunitaire est le mécanisme par lequel l’organisme réagit contre des molécules étrangères, considérées « non soi ». Il met en place deux lignes de défense et implique plusieurs organes. Tout au long de la vie, différents facteurs peuvent l’affaiblir voire le dérégler. Mais nous pouvons aussi agir pour le renforcer !
Le système immunitaire : comment fonctionne-t-il ? Comment en prendre soin ?
Qu’est-ce que l’immunité ?
L’immunité est la capacité de notre corps à se défendre contre différentes menaces extérieures : des virus, des bactéries, des allergènes… Le système immunitaire sait distinguer les éléments du « soi », c’est-à-dire qui appartiennent à notre organisme, des éléments du « non soi » qui ne font pas partie des composants de notre corps, comme les agents pathogènes, ou qui n’en font plus partie, comme des cellules lésées (ces cellules initialement du « soi » deviennent « non soi » et doivent être éliminées). Il surveille notre organisme et quand il perçoit une menace, met en place les défenses nécessaires.
Quels sont les organes qui participent au système immunitaire ?
Le système immunitaire fait intervenir plusieurs organes, ayant des rôles différents dans la réponse immunitaire. On distingue :
– les organes lymphoïdes primaires qui correspondent au lieu de naissance des cellules immunitaires : la moelle osseuse et le thymus,
– les organes lymphoïdes secondaires : notamment les ganglions lymphatiques, la rate, les amygdales…où s’organise la réaction immunitaire.
Quels sont les deux types d’immunité ?
Deux mécanismes de défense constitués de différents types de cellules permettent de faire face aux menaces :
– l’immunité innée : cette première ligne de défense est celle dont nous disposons à la naissance. L’immunité innée est dite « non spécifique » car elle réagit de la même manière quel que soit l’agresseur (pathogène / virus …). Elle offre une protection simple, quasi immédiate. Elle est constituée de nos barrières naturelles (la peau, les muqueuses, les sécrétions, le microbiote) et d’une défense interne contenant des différents types de cellules, dont les monocytes et les macrophages.
– l’immunité adaptative : cette seconde ligne de défense se perfectionne tout au long de la vie en réaction aux agents agresseurs rencontrés. Elle est dite spécifique car elle va déclencher une réaction qui dépend de cet « agresseur » (pathogène, virus…) qu’elle va préalablement reconnaitre. Ce n’est donc pas une spécificité due à l’individu.
Qu’est-ce qui peut affaiblir le système immunitaire ?
> le stress ;
> L’hygiène de vie ; tabac, alcool, drogues ;
> Une alimentation mal équilibrée en qualité ou en quantité ; un manque d’activité ou à l’opposé, une activité physique trop intense ;
> Une carence de sommeil ;
> un environnement perturbé : le contact régulier avec des substances toxiques comme des produits d’entretien, des produits phytosanitaires, des insecticides… peut perturber le système immunitaire et aussi différents polluants se trouvant à l’intérieur des habitations.
> L’état de santé : l’obésité, l’existence de pathologies chroniques, des carences nutritives, des chimiothérapies.
> un âge extrême : les nourrissons ont un système immunitaire partiellement développé, les personnes âgées ont un système immunitaire « fatigué ».
Comment se traduit un dysfonctionnement du système immunitaire ?
Le système immunitaire peut se dérégler par excès ou par défaut.
– Un dérèglement par excès se traduit par une hypersensibilité du système immunitaire, c’est-à-dire par une réponse excessive face à des agents pathogènes. Il peut aussi entraîner des maladies auto-immunes. Il s’agit d’une réaction inappropriée du système immunitaire qui ne reconnait plus le « soi » et altère l’organisme, au point de détruire des cellules du « soi ». Parmi ces maladies, citons le diabète de type 1, le lupus, la maladie de Crohn, le vitiligo…
– Un dérèglement par défaut se manifeste par une réaction insuffisante du système immunitaire face aux agresseurs (virus, microbes, parasites). On parle d’immunodéficience. Elle peut être innée (de naissance) ou acquise lorsqu’elle est causée par un agent extérieur (traitement anti-cancéreux, médicament immunodépresseur, virus VIH, etc…).
Comment favoriser un bon fonctionnement du système immunitaire ?
> Avoir une bonne hygiène de vie
L’activité physique a un impact sur les réponses immunitaires. Un exercice physique modéré régulier stimule le système immunitaire, alors que la sédentarité ou parfois une activité sportive trop intense peuvent entraîner des risques de déficits immunitaires. Question d’équilibre !
> Gérer un stress excessif
Sur le même principe, un stress mesuré et maîtrisé favorise la circulation des globules blancs et la mise en route des processus d’immunité innée et adaptative. En revanche, lorsqu’il est intense et continu, le stress peut entraîner des effets néfastes sur l’organisme et affaiblir les défenses immunitaires.
> Adopter une alimentation variée et équilibrée
Les micronutriments et les vitamines contenus dans l’alimentation sont bénéfiques au système immunitaire. Ils participent à la réaction inflammatoire de l’immunité innée, à la régulation du stress oxydatif et entrent dans les métabolismes cellulaires de la réaction immunitaire adaptative. Ils participent au métabolisme du microbiote intestinal, qui détient un rôle important dans le système
immunitaire (60% des cellules de l’immunité de l’individu sont concentrées au sein du microbiote intestinal).
L’alimentation peut apporter des facteurs anti-oxydants : Vitamines A, C, E, Sélénium, le curcuma, les polyphénols du thé vert ou des fruits rouges. Certains micronutriments participent à la réaction inflammatoire : Zinc, Vitamine C, D, magnésium, sélénium et à la perméabilité intestinale (Zinc, Vit D, Vit B6, molybdène…)> Préserver son capital immunitaire avec des solutions de santé
En appui d’une alimentation équilibrée, certaines solutions de santé peuvent améliorer l’immunité :
– les compléments alimentaires à base de souches microbiotiques : les micro-organismes contenus dans les probiotiques ont des effets positifs sur la santé. Ils permettent de maintenir le microbiote intestinal en bonne santé, voire de le reconstituer s’il est altéré.
– les vitamines A, C, D, B6, B9 et B12 : elles ont été reconnues pour contribuer au fonctionnement normal du système immunitaire par l’Autorité européenne de sécurité du médicament (EFSA).
– les éléments minéraux, dont le magnésium et les oligoéléments comme le fer, le zinc, le cuivre, le sélénium.
– les plantes : l’échinacée a une capacité naturelle à optimiser les défenses immunitaires* et le ginseng a montré, in vitro, son efficacité contre le virus de la grippe et le virus respiratoire syncitial responsable des bronchiolites**.
– la propolis : fabriquée par les abeilles pour colmater la ruche, cette substance est reconnue comme ayant des propriétés anti-inflammatoires et anti-virales.
– l’homéopathie : la thérapeutique homéopathique permet des prescriptions de médicaments adaptées à la réaction immunitaire de chacun face à un agresseur. En individualisant la prescription au terrain du malade, le praticien homéopathe pourra optimiser l’action des médicaments homéopathiques. C’est une solution de santé personnalisée et respectueuse du corps et de ses réactions.
*Catanzaro, M., Corsini, E., & Rosini, M. (2018). Immunomodulators inspired by Nature: A Review on Curcumin and Echinacea. Molecules., 23(11): 2778.
** Lee, J., Cho MK., M., & Hwange HS, H. (2014). Ginseng diminishes lung disease in mice immunized with formalin-inactivated respiratory syncytial virus after challenge by modulating host immune responses. J Interferon Cytokine Res., 34(&&):902-14.